L'hirondelle - Hirundo rustica (rare à Asnières, on la confond avec le martinet noir, deux fois plus grand. À la fin de l'été elle se regroupe sur les haubans des grues de chantiers)
Le martinet noir - Apus apus (la Liberté absolue, loin des ânes)
Le martinet est l'un des rares oiseaux qui apprend à voler et à se nourrir sans l'aide de ses géniteurs. Lesquels peuvent quitter le nid sans attendre que leur progéniture soit autonome.
Les jeunes martinets peuvent rester (autour du mois d'août en France) avec leurs réserve de graisse une huitaine de jours sans être nourris. Au bord de leur nid, bien agrippés avec leurs serres, ils entraînent leurs ailes en battements rapides. Cela peut durer plusieurs jours. Ensuite, ils se lancent en de brefs vols pour retourner au nid. Dès qu'ils se sentent "prêts", il semble qu'ils attendent les perturbations favorables, ils entament leur première migration vers le grand Sud.
Certains s'en sortent moins bien. Ils tombent au sol. Leur envergure ne dépasse alors pas les 25 ou 30 centimètres. C'est un oiseau peu farouche (il ne croise jamais l'homme). Les refuges savent les sauver. Au départ, les martinets naufragés sont généralement déhydratés. Quelques gouttes d'eau présentées au doigt devant le bec les désaltèrent. La nourriture de compensation se résume à des morceaux de viande hachée enduite de salive présentée au bout du doigt que les jeunes martinets enfournent quasiment jusqu'à la première phalange... On la complète avec des mouches, toujours enduites de salive.
Le martinet se contente d'un nid fait d'un carton dont on a évidé un côté et garni de tissu doux. Ses fientes, quand il est jeune, sont enrobées d'un sac qui permet aux parents de les rejeter hors du nid. Il est "propre" au sens humain du terme. Le jeune martinet a besoin d'une présence. Il n'hésitera pas à sortir de son nid pour pialler devant son "sauveur" : il s'accroche puissamment (sans douleur) à sa main, à son vêtement et gazouille entre deux repas.
Quand il se sent prêt à partir, il garde le nid, s'agrippe à l'anse que l'on a découpée dans le carton. Il bat des ailes comme on fait des tractions. Il faut alors poser le "nid" en hauteur, sur une table, voire une armoire et laisser portes et fenêtres ouvertes. Car il va se lancer plusieurs fois, et revenir. Rester quelques jours. Puis, il va s'élancer vers les nuages, vers le Sud. Rejoindre les siens. Et peut-être revenir.
Ce qui est sûr, c'est qu'à la différence de bien des oisillons, il aura appris à voler tout seul et saura se nourrir tout seul, sans le moindre apprentissage.
Une dernière remarque : des parasites, que l'on peut prendre pour des sortes de tiques, mais en fait des anapènes pâles (Crataerina pallida, un diptère dippoboscidé) les épuisent. Il convient de les en débarrasser.
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Cette page utiise la technologie Ajax d'après les travaux de Denis Cabasson. Je le remercie.